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voici mon récit : après plus de deux ans d'efforts infructueux et d'escroqueries répétées, j'ai enfin pu intég
Par David, le 15.11.2025
objet : demande d’agrément pour les fournitures de solutions technologiques et matériel informatique
m
Par NewEdge Tech, le 16.07.2025
rien à signaler
Par Anonyme, le 02.05.2025
sujet examen+ corrigé
Par Anonyme, le 17.02.2025
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je viens pars la présence , vous faire part de mon service
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Par Anonyme, le 03.10.2024
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Date de création : 06.04.2009
Dernière mise à jour :
15.07.2021
165 articles
L’Afrique est en proie à des manifestations sans précédente ce qui ressemble à une révolution populaire est partie de la Tunisie suite à l’immolation d’un jeune du fait de la vie chère et de la misère, a abouti au départ du président Ben Ali au pouvoir depuis plus de 20ans, cette manifestation a attaqué par le même syndrome l’Egypte qui est l’un des grands pays du monde arabe et de l’Afrique la population réclamant le départ de leur président au pouvoir depuis plus de 30ans; aucun pays africain n’est épargné par le syndrome.
Que se passe-t-il en Afrique ?
La population a-t-elle compris enfin que son avenir est entre ses mains ?
Pourquoi la vie est elle de plus en plus chère en Afrique ?
Un adage populaire dit « Ventre affamé n’a point d’oreille »
Les africains ont faim quel paradoxe un continent si riche et si diversifié avec un climat favorable et des atouts géographiques inestimable, un continent qui attire toutes les convoitises de part ses richesses minières agricoles et son potentiel humain mais pourtant très pauvre.
L’histoire retiendra que l’ensemble des manœuvres politiciennes occidentales a appauvri l’Afrique; pour leurs intérêts égoïstes les occidentaux ont crée des conflits et des sécheresses par la déforestation massive ils nous ont poussé à l’industrialisation et à la monoculture de rente, les jeunes ont du quitté campagne abandonnant terres cultures pour les grandes métropoles en plus ils nous ont apporté leur machin de programme d’ajustement structurel qui n’avait rien à voir avec les réalités africaines, conséquence l’Afrique n’arrive plus à se nourrir.
Cette Afrique qui dans les années 70 connaissait pour la plupart de ses pays l’autosuffisance alimentaire est devenu essentiellement importatrice subissant ainsi les coûts de fluctuations des prix sur le marché international.
Si nos dirigeants ne s’étaient pas laisser dupé ils auraient subventionner l’agriculture et y accorder une bonne partie des allocations budgétaires nationales l’agriculture aurait pu devenir le moteur du développement économique et sociale.
Par Njogang Armand
| MONNAIE: Un économiste dénonce la stagnation monétaire des héritiers du FCFA |
L'économiste béninois, Claude d'Alméida, a dénoncé la "stagnation" des pays africains héritiers du franc CFA, dans une communication présentée dans le cadre du symposium international sur le cinquantenaire des indépendances africaines démarré mardi à Cotonou. Intervenant sur le thème "le défi de la monnaie en Afrique" dans le cadre de ce symposium, M. d'Alméida a déclaré : "l'autonomie monétaire fait partie intégrante de la lutte pour l'indépendance politique et économique", déplorant que "soixante cinq ans après sa création par le colon et cinquante ans après l'accession formelle à l'indépendance, rien n'a changé sur le front monétaire pour les pays héritiers du franc CFA". "Les pays du franc CFA n'ont pas déterminé un objectif économique que le taux de change devrait servir. Ils n'ont pas choisi si le taux de change devrait favoriser les importations ou les exportations, alors qu'il fallait faire ce choix stratégique et adapter en conséquence la politique monétaire", a-t-il fait remarquer. Pour l'auteur du livre sur "le devenir du FCFA" paru en 1999, "l'objectif principal de la politique économique en Afrique est le développement. Au plan monétaire, le financement du développement doit devenir l'objectif prioritaire de la gestion de la monnaie CFA". "Du point de vue politique, le franc CFA est perçu comme une rémanence de l'empire colonial français. C'est l'un des derniers avatars de la colonisation française, qui perdure surtout du fait de la servitude volontaire des responsables des pays africains et de leurs Banques centrales", a-t-il indiqué. "Les pays du FCFA ne peuvent être les seuls pays en développement à suivre la stratégie de change des pays européens", a-t-il martelé, indiquant que pour l'avenir, l'audace serait de revenir à une stratégie autonome de change, "fondée sur la défense de la monnaie par notre propre production". "L'abandon de la garantie française donnée au FCFA permettra aux pays africains de reprendre l'initiative historique", a souligné M. d'Alméida. "La garantie de convertibilité française empêche les pays du franc CFA de vivre la compétition mondiale avec des armes identiques à celles des autres pays d'Afrique (Nigeria, Ghana, Tunisie, Maroc, etc). L'audace du cinquantenaire est donc d'oser renoncer à la garantie de convertibilité donnée par la France", a souligné l'économiste béninois. PANA |
Par Amadou Fall, Dakar
Les hydrocarbures, qui contribuent pour 45% à la formation du produit intérieur brut de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), demeurent le pilier de soutènement de sa croissance économique. Leur production a certes baissé de 1,2%, passant de 52,2 millions de tonnes en 2007 à 51,6 millions de tonnes en 2008. Mais ce recul est bien moins prononcé que celui de -4,4% accusé entre 2006 et 2007. Et il a été largement compensé par une hausse de 24,4% des prix moyens à l’exportation des produits pétroliers.
S’appuyant ainsi très solidement sur la hausse des revenus pétroliers, la croissance du PIB réel de la CEMAC s’est établie à 4%, contre 4,6% en 2007, comme indiqué dans le Rapport 2008 de la Banque de France sur la Zone franc. Le secteur non pétrolier est certes pour beaucoup dans l’atténuation de la relative chute du PIB régional, en y contribuant pour 3,9 points. Mais l’apport du secteur des hydrocarbures est encore plus substantiel : 4,1 points.
Le taux de croissance des PIB nationaux est d’ailleurs plus élevé en Guinée équatoriale (16,8%), au Congo (5,2%) et au Cameroun (3,5%), où les volumes d’hydrocarbures extraits ont augmenté ou sont restés stables. Il est faible au Gabon (1,9%), où la production de pétrole s’est contractée, et négative au Tchad (-0,8%) où, en outre, l’économie baigne dans « un environnement sécuritaire instable », tel que souligné dans le rapport de la Banque de France. Le taux de croissance de la République centrafricaine, qui est plutôt importatrice nette de produits pétroliers, a significativement régressé, passant de 3,6% en 2007 à 2% en 2008.
Investissements
Les 2,2 points de croissance enregistrés par le secteur secondaire de la CEMAC en 2008, sensiblement la même réalisation qu’en 2007, reflètent par ailleurs l’importance des programmes d’investissement mis en œuvre par les entreprises pour étendre leur production, principalement dans le secteur pétrolier. L’apport du BTP s’est établi à 0,6 point, en liaison avec les travaux d’aménagement et de réhabilitation des réseaux routiers et ferroviaires. Dans le secteur tertiaire, les bonnes performances enregistrées par les activités commerciales, de transport et de télécommunications ont permis de soutenir la croissance à hauteur de 1,9 point. Ce secteur a tout particulièrement profité de la vigueur de la demande intérieure, comme l’illustre le développement de la téléphonie mobile.
En revanche, l’apport des cultures d’exportation à la croissance est resté modeste en 2008, du fait d’un nouveau recul des récoltes de coton (-3,8% après -15,4% en 2007) et d’une baisse de la production du café (-11,1%), faiblement atténué par l’augmentation de la production de cacao (+1,8%), signale-t-on, toujours dans le rapport de la Banque de France. L’on y note également une baisse de la production de grumes et de bois débités (-11,6%), et des industries minières hors hydrocarbures, pour la même cause : le fléchissement de la demande mondiale pour la plupart des matières premières.
Chute des revenus
A l’avantage de la CEMAC, la chute des revenus à l’exportation de ces produits de base a été largement compensée par l’augmentation des exportations de manganèse (134%), en plus de celles d’hydrocarbures. Il ressort, de la balance commerciale de 2008, un excédent de +23,6%.
Les recettes pétrolières représentent 85,8% du total des exportations de la zone CEMAC évaluées à 19 2003,2 milliards FCFA en 2008, contre 15 643,4 milliards FCFA en 2007.
Cette manne financière a contribué au maintien du taux d’investissement dans la CEMAC à un niveau satisfaisant (28,8% du PIB en 2008 contre 29,5% en 2007), « essentiellement grâce au dynamisme des investissements privés, en particulier dans les secteurs pétrolier(investissements d’exploration et de développement), agroalimentaire et de la télécommunication », selon l’appréciation des rapporteurs de la Banque de France. Grâce au pétrole qui génère 74% des ressources alimentant les budgets nationaux, les finances publiques se sont également améliorées, avec une augmentation de 33,1% des recettes totales hors dons et un excédent budgétaire à 11,5% du PIB, contre 8,2% en 2007. De façon générale, les Etats se sont servis de cet argent pour apurer leurs arriérés de dette extérieurs (1501 milliards FCFA) et intérieurs (2383 milliards FCFA), augmenter les salaires et traitements (+16,6%), investir dans les infrastructures et atténuer l’impact de la flambée des prix alimentaires sur les ménages ; l’indice des prix à la consommation étant ressorti en hausse de 5,9% sur l’année 2008, contre 1,8% en 2007.
par Eric Toussaint
Bien qu’il représente une ponction très importante sur les recettes des pouvoirs publics |1|, le remboursement de la dette publique, entre 2004 et 2008, n’a pas constitué un grand problème pour la plupart des pays à moyens revenus et pour les pays exportateurs de matières premières en général. En effet, la plupart des gouvernements de ces pays trouvaient facilement des prêts à des taux historiquement bas leur permettant de trouver les fonds nécessaires. Néanmoins, la crise de la dette privée qui a éclaté dans les pays les plus industrialisés en 2007 a modifié radicalement les conditions d’endettement des pays en développement (PED), qui se dirigent vers une nouvelle crise de la dette.
Un peu d’histoire
Au cours des deux siècles précédents de l’histoire du capitalisme, plusieurs crises internationales de la dette ont éclaté (on en compte trois au 19e siècle et deux au 20e siècle |2|). Elles ont affecté directement le destin des pays émergents |3|. Les origines des crises et les moments où elles éclatent sont intimement liés au rythme de l’économie mondiale, et principalement de celle des pays les plus industrialisés. Chaque crise de la dette a été précédée d’une phase de surchauffe de l’économie des pays du Centre au cours de laquelle il y a eu surabondance de capitaux dont une partie a été recyclée vers les économies de la Périphérie. La crise est généralement provoquée par une récession ou un krach frappant certaines des principales économies industrialisées. La crise qui a éclaté à partir de 2007-2008 dans la Triade |4| confirme cette « règle ».
Entre 2004 et 2008, une grande partie des PED ont vu leurs recettes d’exportation fortement augmenter en raison de la hausse des prix des marchandises qu’ils vendent sur le marché mondial : hydrocarbures (pétrole et gaz), minéraux et produits agricoles. Cela leur a permis à la fois de puiser dans ces recettes en devises pour rembourser la dette et d’avoir la crédibilité suffisante pour contracter de nouveaux prêts.
De plus, les banques commerciales du Nord, qui avaient fortement réduit leurs prêts à partir de la fin des années 1990 suite aux crises financières dans les PED, ont progressivement rouvert toutes grandes les vannes des prêts de 2004 à 2008 |5|. D’autres groupes financiers privés (fonds de pensions, sociétés d’assurance, hedge funds) ont fourni du crédit aux PED en achetant les bons qu’ils émettaient sur les principales places financières. Des Etats ont également augmenté l’offre de crédits aux PED, de la Chine qui prête tous azimuts au Venezuela qui finance l’Argentine et des pays de la Caraïbe. En général, les taux demandés étaient nettement plus avantageux que ceux qui ont prévalu jusqu’au début des années 2000. Il faut ajouter à cela l’abondant crédit octroyé à l’intérieur des PED par les banques locales ou étrangères qui opèrent au Sud.
Le basculement de 2007
Un changement est intervenu avec la crise de la dette privée dans les pays les plus industrialisés en 2007 |6|. Le déclencheur en a été l’éclatement de la bulle spéculative dans le marché de l’immobilier aux Etats-Unis qui a entraîné l’effondrement de plusieurs marchés de la dette privée (marché des subprimes, des ABCP |7|, des CDO |8|, des LBO |9|, des CDS |10|, des ARS |11|…). Cette crise est loin d’être terminée et le monde est seulement en train de découvrir ses multiples répercussions.
Alors que l’argent du crédit coulait à flot jusqu’en juillet 2007, les différentes sources privées se sont taries subitement au Nord. Les banques privées complètement engluées dans des montages chancelants de dettes ont commencé à se méfier les unes des autres et ont rechigné à se prêter de l’argent. Il a fallu que les pouvoirs publics des Etats-Unis, d’Europe occidentale et du Japon injectent massivement et à plusieurs reprises des liquidités (plus de 2 000 milliards de dollars et d’euros en 2007-2009) pour éviter la paralysie du système financier au Nord. Pendant ce temps, les banques privées qui se finançaient en vendant des titres non garantis n’ont plus trouvé acquéreur sur les marchés financiers du Nord. Elles ont dû commencer à assainir leurs comptes en amortissant les énormes pertes dues à leurs opérations aventureuses des dernières années. Pour s’en sortir, elles ont dû faire appel à des apports d’argent frais. Cet argent a été fourni au début par les fonds souverains des pays asiatiques et par ceux du Golfe persique. Ensuite, les Etats du Nord sont venus massivement à la rescousse. Les banques qui n’ont pas trouvé à temps de l’argent frais ont été rachetées par d’autres (Bear Stearns |12| et WAMU ont été rachetées par JPMorgan) ou par l’Etat (en Grande Bretagne, Northern Rock Bank, Royal Bank of Scotland et l’établissement de crédit hypothécaire Bradford & Bingley ; le gouvernement des Pays-Bas a acheté ABN Amro ; le gouvernement belge a acheté de manière temporaire Fortis Bank pour la revendre ensuite à BNP Paribas ; le gouvernement de Washington a « nationalisé » Freddie Mac et Fannie Mae ainsi que AIG |13|, etc.). La nationalisation de Freddie Mac et de Fannie Mae est un exemple parfait de la privatisation des bénéfices en temps de prospérité économique et de socialisation des pertes en temps de dépression. Ces deux institutions ont été privatisées au moment où elles produisaient de gros bénéfices. Avec la crise dans l’immobilier qui a éclaté en 2007, la situation de Freddie Mac et de Fannie Mae s’est dramatiquement dégradée. Alors qu’elles avaient distribué des dividendes à leurs actionnaires privés en 2007, les deux institutions subitement aux abois ont appelé l’Etat à la rescousse afin qu’il prenne en charge leurs pertes. Leur portefeuille de crédits hypothécaires s’élève à 5 300 milliards de dollars (c’est-à-dire l’équivalent de quatre fois la dette publique externe de l’ensemble des PED). L’éditorial du très néolibéral The Economistdu 30 août 2008 déclara lui-même : « C’est le pire aspect du capitalisme : il signifie que les actionnaires et les dirigeants jouissent des profits tandis que les contribuables paient l’ardoise quand il y a des pertes ».
Dans un premier temps, la plupart des PED n’a pas souffert
En 2007, les Bourses de valeurs d’une série de PED ont vu affluer de l’argent spéculatif qui fuyait l’épicentre du séisme financier, c’est-à-dire l’Amérique du Nord. Les capitaux libérés par l’explosion de la bulle immobilière qui a traversé l’Atlantique d’Ouest en Est (l’Irlande, la Grande-Bretagne, l’Espagne ont été particulièrement touchées et la liste s’est allongée au fil du temps) se sont jetés sur d’autres marchés : les Bourses de matières premières et de produits alimentaires qui sont situées au Nord (renforçant par là même l’augmentation des prix) et certaines Bourses de valeurs du Sud. Mais cela n’a pas duré longtemps : en 2008, toutes les Bourses de valeurs du Sud étaient les grandes perdantes. Certaines d’entre elles sont reparties à la hausse en 2009 (Chine, Taïwan, Brésil, Russie…), mais pour combien de temps ?
Par ailleurs, la décision de la Réserve fédérale des Etats-Unis de baisser à plusieurs reprises son taux d’intérêt directeur a aussi allégé provisoirement le fardeau de la dette du Sud. Mais la situation changea radicalement mi-2008 quand les primes de risque-pays augmentèrent fortement et quand les banques du Nord restreignirent l’offre de nouveaux crédits destinés à refinancer le paiement de la dette. De la même manière, les investisseurs institutionnels (fonds de pension, assurances, banques…) réduisirent l’achat de titres de la dette du Sud pour acheter en priorité les bons du Trésor des Etats-Unis. Les prix des matières premières, qui s’étaient maintenus à la hausse jusqu’en juillet 2008, entamèrent une chute brutale. De plus, en 2008-2009, les monnaies des pays latino-américains se dévaluèrent face au dollar. Cela augmenta à nouveau le coût de la dette externe qui se paie majoritairement en dollars.
La Banque des Règlements Internationaux (BRI) confirme : « La crise économique et financière a frappé de plein fouet les économies émergentes (ÉcÉm) au dernier trimestre 2008. La faillite de Lehman Brothers, en septembre 2008, a été suivie par un recul sans précédent de la demande d’exportations, qui a coïncidé avec un important reflux des prêts bancaires internationaux et de l’investissement de portefeuille étranger. Le cours de change de nombreux pays s’est déprécié, la valorisation des actions a baissé et le coût du financement extérieur a fortement progressé. Avec l’atonie de la consommation et des dépenses d’investissement dans les économies avancées, la demande d’exportations des ÉcÉm s’est effondrée, ce qui a accentué l’inversion des flux de capitaux et mis fin à une longue période de croissance tirée par les exportations et soutenue par les entrées de fonds |14|. »
Baisse des réserves en devises des PED en 2008-2009
Toujours selon la BRI, les réserves en devises des PED se sont mises à baisser : « Le stock d’avoirs de change, après avoir culminé en 2008, a fortement diminué dans plusieurs ÉcÉm, s’établissant à plus de 4 300 milliards [de dollars] pour l’ensemble du groupe en janvier 2009. […] Ainsi, au premier trimestre 2009, le niveau des réserves de change était tombé à 80% de celui de juin 2008 en Corée et en Inde, à environ 75% en Pologne et à 65% en Russie. En cas de persistance des chocs extérieurs, ces ponctions soulèvent des interrogations, même si les stocks demeurent abondants, d’après les indicateurs classiques |15|. »
Le ralentissement de la croissance économique, clairement perceptible en Amérique du Nord, en Europe et au Japon, a entraîné une réduction des exportations de produits manufacturés, principalement par la Chine, le Mexique et d’autres pays asiatiques. La demande interne chinoise ne sera pas en mesure de pallier à la réduction de la demande externe.
Le reflux de l’activité économique dans les pays industrialisés, en Chine et dans d’autres pays asiatiques gros consommateurs de matières premières (Malaisie, Thaïlande, Corée du Sud…), ainsi que la réduction des capitaux financiers disponibles pour spéculer à la hausse sur les marchés du futur, ont entraîné une réduction des prix des hydrocarbures et de quasiment toutes les autres matières premières (y compris les produits agricoles) : « La baisse des dépenses en biens de consommation durable dans les pays avancés pendant le second semestre 2008 a lourdement pesé sur les exportations dans les secteurs de l’automobile et des technologies de l’information (TI). Pour l’automobile, qui représente une part notable du PIB dans plusieurs ÉcÉm (3 % en Turquie, 6 % au Mexique, 8 % en Corée et en Thaïlande et plus de 10 % en Europe centrale), les exportations ont chuté, par exemple de 45 % au Mexique en février 2009 et de 54 % en Turquie au premier trimestre 2009. […] De plus, le ralentissement de la croissance mondiale a précipité un fléchissement des cours des produits de base. Entre juillet 2008 et mars 2009, les cours du pétrole ont cédé 65 %, et ceux des autres produits de base, 34 %. […] Or, les produits de base comptent pour plus de 40 % des exportations en Amérique latine (au-delà de 20 % au Mexique) |16|. »
Il faut y ajouter une forte réduction des transferts des migrants vers leur pays d’origine. Les travailleurs mexicains, équatoriens, boliviens qui travaillent dans le secteur de la construction aux Etats-Unis et en Espagne sont directement touchés par la crise de l’immobilier et perdent en masse leur emploi.
Durcissement des conditions de prêt
Pendant que les recettes des Etats baissent, les dépenses pour le remboursement de la dette augmentent. Les banques réduisent leur offre de crédits et exigent une augmentation des primes de risque. Les pertes que les banques doivent éponger se sont constamment élevées depuis 2007. Le nombre de défauts de paiements a augmenté dans le Nord. Le marché des Credit default swaps, ces produits dérivés non régulés qui étaient censés protéger les détenteurs de créances contre le risque de non paiement, est plongé dans l’incertitude tant les sommes en jeu sont énormes |17|.
Et nous sommes seulement au début de ce durcissement des conditions. En juin 2008, la BRI écrivait : « Même si les primes souveraines(c’est-à-dire les primes de risque que paient les pouvoirs publics aux prêteurs)demeurent bien inférieures aux niveaux observés durant les précédents épisodes de turbulences financières, elles sont beaucoup plus élevées qu’au premier semestre 2007, de sorte que les tensions sur les financements risquent de devenir contraignantes » |18|. La BRI ajoutait un peu plus loin : « En ce qui concerne les entreprises, la hausse récente des primes de risque sur leurs obligations a souvent été plus forte que celle des primes souveraines, ce qui laisse penser que certains emprunteurs commencent à ressentir les effets d’un durcissement des conditions de crédit, après de nombreuses années d’endettement facile |19|. » Puis : « Dans le contexte de turbulences qui frappe les banques des économies avancées, la seconde grande source de vulnérabilité pour certaines économies émergentes est le risque de tarissement des entrées de capitaux bancaires. Par le passé, ces flux se sont inversés brutalement à plusieurs reprises, comme au début des années 1980 pour l’Amérique latine et en 1997-1997, pour l’Asie émergente |20|. »
Dans la version suivante de son rapport, en 2009, la BRI affirme : « En Amérique latine, par exemple, au premier trimestre 2009, plusieurs grandes banques internationales n’ont reconduit que 50–60 % des lignes de crédit commercial octroyées en 2008. […] De plus, les rapatriements de bénéfices se sont fortement accrus dans certains cas, car, à l’instar des banques internationales, nombre de multinationales ont eu besoin de liquidité sur leur marché d’origine. D’après le Centre de développement de l’OCDE, les rapatriements de ressources financières vers les sociétés mères expliquent la chute du réinvestissement des bénéfices et des prêts intragroupes. Puisque la crise actuelle s’accompagne d’une contraction sans précédent de l’activité économique mondiale, il est extrêmement difficile de prévoir quand et dans quelle mesure les capitaux privés reviendront vers les ÉcÉm |21|. »
Conclusions
En conséquence de la crise qui a éclaté dans les pays les plus industrialisés, les conditions de prêts se sont déjà considérablement durcies pour les PED. Les importantes réserves de change qu’ils avaient engrangées ces dernières années ont constitué un amortisseur des effets de ce durcissement, mais elles ne suffiront sans doute pas à les protéger totalement. Certains maillons faibles de la chaîne de l’endettement au Sud sont directement touchés par la chute des matières premières. C’est par exemple le cas de l’Equateur (chute du prix du pétrole) et de l’Argentine (chute du prix du soja exporté). La situation n’est absolument pas sous contrôle et il faut agir résolument pour que ce ne soit pas les peuples qui paient une fois de plus le prix fort |22|.
La Banque ouest africaine de développement (Boad) a décidé d’entrer dans le capital de la Banque Atlantique avec un investissement de 6 milliards de francs CFA, a annonce l’institution financière sous régionale. Le président de la Boad, Abdoulaye Bio Tchané et Charles Kié, directeur général du groupe Banque Atlantique ont signé le 3 août 2010 à Lomé (Togo) le contrat permettant à la Boad d’entrer dans le capital de la Banque Atlantique, selon un communiqué de la Boad.
La Boad entend à travers cette souscription (environ 10,7% du capital social), « renforcer la surface financière de cette banque », dont le capital est passé de 25 milliards à plus de 50 milliards entre 2007 et 2010 grâce à une série d’augmentation de capital. Créée en 1978 sous le nom de Banque Atlantique Côte d’Ivoire (Baci,), la Banque Atlantique a été acquise par ses actuels propriétaires en 1988. Par ailleurs, elle s’est lancée en 2000, dans l’intermédiation boursière par la création de la SGI Atlantique Bourse qui deviendra en 2003 SGI Atlantique Finance. Elle s’est muée en holding financier en 2005, avec l’installation de son siège à Lomé, au Togo. En mars dernier, le Groupe a revendiqué un total bilan de 450 milliards de francs. En plus de la Côte d’Ivoire, la Banque Atlantique est implantée au Bénin, au Burkina Faso, au Togo, au Niger, au Mali, au Sénégal, au Cameroun et en France. Pour sa part, la Boad, créée en 1973, est une institution commune de financement du développement des Etats de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). Ses Etats membres sont : le Bénin, le Burkina, la Côte d'Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.